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VIH/sida : toujours 6000 contaminations chaque année en France

09/07/2018

VIH/sida : toujours 6000 contaminations chaque année en France

Un trop grand nombre de personnes sont séropositives sans le savoir et risquent de transmettre à leur tour le virus.


 


En 2016, 5,4 millions de sérologies VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ont été réalisées en France par des laboratoires de biologie médicale, dont 300.000 anonymement. Un chiffre considérable qui a conduit à la découverte d’environ 6000 nouvelles contaminations. Un chiffre désespérément constant depuis une petite dizaine d’années. L’une des explications vient sans doute de l’épidémie cachée, c’est-à-dire des personnes contaminées (séropositives) sans le savoir. Ils seraient 25.000 en France selon une modélisation de l’Inserm.


 


On comptait pourtant beaucoup ces dernières années sur l’arrivée de nouveaux outils de dépistage pour réduire ce foyer occulte. Hélas, ni le dépistage communautaire possible depuis septembre 2011 en France par test rapide d’orientation diagnostiques (Trod), 56.300 réalisés l’an dernier, ni les 75.000  autotests vendus en pharmacie en 2016 (disponibles depuis septembre 2015) n’ont amélioré sensiblement la situation.


 


ls ont néanmoins l’intérêt d’atteindre une population particulièrement exposée au VIH, principalement les hommes ayant des rapports avec des hommes (HSH) et les migrants. Ces deux groupes constituaient les deux tiers des personnes dépistées par des tests rapides.


 


«Plus on connaît tôt son statut sérologique, plus le bénéfice est grand»


 


François Bourdillon, le directeur général de Santé publique France


 


Les experts de Santé publique France, qui ont publié un bulletin épidémiologique hebdomadaire entièrement consacré à l’épidémie d’infection à VIH/sida, soulignent deux enjeux de santé publique: le retard diagnostic et la dynamique de l’épidémie dans certains groupes de population (HSH, migrants originaires d’Afrique subsaharienne).


 


Le retard diagnostic reste important, «Plus on connaît tôt son statut sérologique, plus le bénéfice est grand, rappelle François Bourdillon, le directeur général de Santé publique France. Le bénéfice est individuel mais aussi collectif car le risque de transmettre le VIH à un partenaire pour une personne traitée avec une charge virale indétectable est quasi nul.»


 


Même dans le groupe des HSH, pourtant sensibilisé au VIH/sida et bien informé sur les moyens de protections tels que la PrEP (prophylaxie pré-exposition), seulement la moitié des infections font l’objet d’un dépistage précoce et 18 % des infections sont découvertes à un stade avancé. La majorité des nouvelles contaminations concerne toujours les hétérosexuels (3200), devant les HSH (2600). Cependant la découverte de séropositivité diminue d’année en année (-9 % entre 2013 et 2016) chez les hétérosexuels, avec une baisse plus marquée chez les hommes que chez les femmes, alors qu’elle reste stable chez les HSH.


 


 

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