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L’Institut Pasteur veut ressusciter le BCG avec des souches centenaires

29/08/2018

  Les chercheurs espèrent retrouver l’efficacité du vaccin originel contre la tuberculose. Avec beaucoup de minutie, le Dr Philip Supply enfile ses gants en latex bleu et sa surblouse. Concentré, il s’installe devant son isolateur, passe ses deux bras dans les manches en caoutchouc et enfile une nouvelle paire de gants. Après un petit temps de pause, le microbiologiste saisit délicatement l’un des trois tubes à essais disposés devant lui. Le stress se lit sur son visage. Il a entre ses mains les souches originelles du BCG. Celles qui ont permis le développement du vaccin contre la tuberculose il y a plus de cent ans. Celles qui devraient permettre aujourd’hui de créer un nouveau vaccin indispensable en raison de la perte d’efficacité du vaccin actuel. Ces tubes n’avaient jamais été ouverts depuis les années 1920. Un trésor. «Les souches vaccinales actuellement utilisées ne permettent pas d’enrayer l’épidémie mondiale de tuberculose» Dr Philip Supply, directeur de recherche  à l’Institut Pasteur de Lille «C’est une grande responsabilité», glisse le directeur de recherche CNRS Institut Pasteur de Lille, qui confie que la pression a quelque peu perturbé son sommeil ces dernières nuits. «Ces souches appartiennent au patrimoine historique de l’Institut. Elles sont très précieuses», poursuit-il. L’Institut Pasteur de Lille est, en effet, le berceau du vaccin contre la tuberculose. Maladie la plus mortelle, devant le sida et le paludisme Mais aujourd’hui, le vaccin le plus utilisé au monde n’est donc plus aussi efficace. Il s’est affaibli au fil du temps. «Les souches vaccinales actuellement utilisées ne protègent pas contre les formes les plus fréquentes de la tuberculose, qui sont malheureusement les formes contagieuses. Elles ne permettent donc pas d’enrayer l’épidémie mondiale de tuberculose», explique le Dr Supply. Encore aujourd’hui, 10 millions de personnes sont contaminées dans le monde tous les ans et 1,7 million en meurent. «La tuberculose est la maladie la plus mortelle devant le sida et le paludisme», relève le microbiologiste. Alors, à l’aide des souches originelles du BCG, l’Institut Pasteur aimerait mettre au point une nouvelle version du vaccin, plus proche de l’originel. «Au cours de leur culture, les nouvelles souches vaccinales ont accumulé un grand nombre de mutations génétiques qui expliqueraient l’atténuation du pouvoir protecteur du vaccin. Nous souhaitons identifier les modifications responsables et ainsi améliorer l’efficacité du vaccin», explique le chercheur. Sur plus de 500.000 personnes atteintes de tuberculose multirésistante dans le monde, près de 160.000 sont mortes, faute d’un traitement efficace

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